Les 5 principes de la diététique chinoise

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La diététique est l’une des 5 branches de la médecine traditionnelle chinoise. Elle vise à préserver et renforcer la santé des individus par le respect d’un certain nombre de règles alimentaires. Ces règles et principes alimentaires sont le fruit d’une observation fine des lois de la nature au cours des millénaires. Nous allons voir ici les 5 principes de base de la diététique chinoise.

Le respect de la saison

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S’alimenter de produits de saison

Un des premiers principes de la diététique chinoise est de s’alimenter avec des produits de saison, parvenus naturellement à terme. Il est effectivement important pour l’équilibre de l’être humain de suivre, comme le font toutes les autre espèces animales, le cycle naturel des saisons. Par exemple, en hiver l’énergie se concentre vers l’intérieur et l’homme doit faire des réserves et des économies pour se protéger du froid. Lorsque la température externe est basse, on évitera logiquement tous les aliments de nature froide ou fraiche tels que la pastèque, les crèmes glacées, les concombres, les tomates, etc. En hivers, une soupe contenant du gros sel, est un plat approprié qui renforce la résistance du corps. Les pommes de terre, les poireaux, les navets sont également adaptés à cette saison.

Printemps

Le printemps, considéré comme la période de la fécondation et de la montée de l’énergie yang, est caractérisée par un réchauffement de température. Il est recommandé de se tourner vers des aliments  de nature acide et douce tels que les framboises, les petits pois, le blé, les carottes, les aubergines. Tout excès alimentaire au printemps est à éviter.

Eté

En été, la température augmente et l’énergie se tourne vers l’extérieur. Par conséquent il est préférable d’éviter les aliments de nature chaude tels que les piments, l’alcool, l’ail, le poivre, le gingembre sec, le café… La consommation doit plutôt se diriger vers les légumes et fruits de saison afin de nourrir le yin du corps et régénérer les liquides de l’organisme.

Automne

Le yang décline à cette saison et le yin monte. L’air tout comme la nature dans son ensemble, a tendance à s’assécher. Les aliments secs seront écartés au profit de ceux à nature humide, tels que l’avocat, la banane, l’huile de tournesol, les pâtes fraiches. 

Il est essentiel que le temps entre le moment de la récolte et le moment où l’aliment est consommé soit le plus court possible. Ceci afin de conserver toute la richesse nutritive des aliments. En général, les aliments tels que, les poires, les pommes de terre, les oignons, les carottes et les céréales se conservent relativement bien et facilement, sans perdre de leur propriétés.

Après cuisson, un aliment doit être consommé immédiatement ou le jour même pour ne pas perdre de son énergie. Lorsqu’un aliment cuit refroidit, il perd tout de suite une partie importante de son énergie. Il est conseillé ainsi de cuisiner la quantité nécessaire au repas sans laisser de reste. Certains diététiciens disent qu’il ne faut pas manger un aliment cuit au préalable ayant passé plus de 24h au réfrigérateur.

Privilégier la consommation de produits naturels locaux

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Consommer des produits locaux est le deuxième des grands principes de la diététique chinoise. Cette notion d’aliments naturels issus de la région d’habitation est essentielle pour les taoïstes. Chaque région possède ses particularités, ainsi que ses productions spécifiques (ex : tomates et olives en Provence, endives dans le Nord, riz en Camargue). 

A contrario, il est préférable de ne pas suivre la logique commerciale qui vise à proposer des aliments importés de l’autre bout du monde, à grand renfort de produits chimiques. Mieux vaut privilégier les produits régionaux afin de se maintenir en bonne santé. Ainsi, il est préférable en bord de mer de se nourrir de poisson et fruits de mer plutôt que de fondue savoyarde ou bœuf bourguignon. Le lieu de vie joue un rôle important dans l’alimentation ; les besoins étant différents suivant le climat. L’organisme n’a en effet pas les mêmes nécessités dans les régions chaudes que dans les régions froides. Il est ainsi recommandé de manger épicé dans les pays chauds afin de réduire l’écart thermique entre la chaleur interne du corps et la température externe.

Consommer des produits de qualité

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Se nourrir de produits naturels sains et vivants

Il est recommandé selon les principes de la diététique chinoise de se nourrir d’aliments sains, naturels et vivants. Cela implique que les produits ne doivent pas être artificiels, congelés ou arrosés de produits chimiques.  Toutefois dans le commerce l’aspect esthétique est souvent trompeur, ce qui rend le choix difficile à faire. Nombre de consommateurs se repèrent difficilement en faisant leur marché. Une tomate peut, en effet, avoir un aspect extérieur attirant, mais être entièrement artificielle et dévitalisée. Il est à savoir que les défauts extérieurs, comme les petites tâches marron qui décorent la peau du fruit ou de certains légumes, peuvent être un gage de qualité, plus fiable que des apparences lisses et brillantes. La qualité du produit n’est pas limitée à son aspect visuel. En revanche, il est important qu’il ne contienne pas de moisissures ou de parasites afin de conserver toute son énergie. Les aliments devront également être frais et consommés le plus rapidement possible après la récolte.

Le principe de congélation leur fait perdre beaucoup de fraîcheur et de vitalité. Ils présenteront peut-être un aspect extérieur appétissant et géométrique, dégageront une fois cuit un parfum savoureux, mais ils n’auront plus les mêmes vertus nutritives. Si vous souhaitez vous nourrir sainement, le surgelé, les produits en boites, ainsi que les aliments artificiels sont à éviter. 

Préserver la qualité des aliments

De même que les hommes, les produits naturels suivent un cycle naturel et évolutif avec des transformations : ils naissent, arrivent à maturité, s’assèchent puis meurent. Pour préserver la qualité des aliments il existe des moyens naturels de conservation tels que le salage, le séchage, la lacto fermentation, la conservation dans l’huile, les épices, le vinaigre. Au japon, il est fréquent de saler le poisson et de le faire sécher au soleil afin de le conserver plus longtemps sans recourir au système de congélation. Pour les légumes, il existe aussi des sacs plastiques spécifiques qui limitent la respiration excessive de l’aliment et, de ce fait, augmentent son temps de conservation naturelle. A cet effet, nous nous devons de préciser qu’un légume, une fois récoltée, est toujours en vie et continue de respirer. Plus sa respiration est rapide, plus sa dégradation s’opère vite. Ralentir la fonction respiration d’un légume permet de le conserver naturellement sur une durée maximale.

Les japonais et chinois considèrent que beaucoup de procédés de conservation artificiels inhibent l’énergie des aliments.  Il faut toutefois savoir faire exception à la règle et pouvoir manger de temps en temps de la nourriture un peu moins saine lors d’un diner entre amis par exemple. Entretenir une vie sociale riche renforce et entretient l’organisme. Les écarts alimentaires n’affectent pas le corps ou l’état de santé en général. Il faut donc pouvoir se les autoriser avec parcimonie.

Avoir une consommation de produits adaptée à l’organisme.

Des besoins alimentaires différents suivant les individus

Chaque individu a son propre moteur et fonctionne à un régime différent. Ce qui vous convient n’est peut être pas approprié à votre voisin. La nourriture doit pouvoir s’adapter aux âges de la vie, aux périodes de l’année, mais aussi aux spécificités et aspirations de chacun. Des personnes ont des aversions pour certains aliments ou ne les digèrent pas correctement. Il faudra donc respecter leurs désirs et leurs besoins afin de maintenir leur organisme en bonne santé. Un repas de fête occidental peut représenter un véritable calvaire pour un japonais et le rendre malade le jour suivant. De même que manger du poisson cru peut être repoussant pour un français. En fonction de sa culture, de son âge et de ses besoins chacun individu va avoir une aspiration alimentaire différente. Au sein d’une famille, il faut également savoir respecter ce que mange le conjoint ou les enfants, sans leur imposer votre propre mode alimentaire ; à condition bien entendu que le choix des aliments ne soit pas un caprice, comme chez certains enfants. 

En règle générale, les sexagénaires consomment des quantités plus petites que les adultes dans la force de l’âge. Il leur faudra donc de préférence des aliments légers et fortifiants qui se digèrent facilement afin de ne pas gaspiller trop d’énergie pour la digestion et ne pas piocher dans les dernières réserves vitales.

Les besoins différents suivant l’activité professionnelle

Un bucheron ou un sportif n’aura pas les mêmes besoins qu’un intellectuel. Les catégories professionnelles qui se dépensent physiquement ou manuellement brulent en effet plus rapidement les graisses qu’un employé de bureau assis toute la journée. Cependant, le travail intellectuel consomme une quantité important d’énergie et nécessite aussi une alimentation conséquente, à condition de pratiquer de la marche ou un sport pour éviter les stagnations. D’autre part, les intellectuels sont souvent soumis à une lumière artificielle. Si cette dernière n’est pas compensée par la lumière solaire, cela peut provoquer un épuisement du Jing (l’essence vitale).  Il est donc nécessaire de consommer des aliments « vivants » préalablement exposés au soleil.

Une consommation harmonieuse et équilibrée 

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D’après les principes de la diététique chinoise, la bonne proportion d’un repas consiste à atteindre un certain équilibre des plats consommés en terme de couleurs, saveurs ou odeurs des aliments. Les notions de glucides, protides, lipides, vitamines sont secondaires. Dans la Chine antique, chaque plat se composait d’un aliment principal, deux alimentas secondaires, un nutriment dit complémentaire, ainsi que d’une harmonisation générale qui variait en fonction de la saison, de l’heure du repas ou de la circonstance. Le riz cantonais où la soupe pékinoise illustre à merveille cette tradition.

Les asiatiques mangent de la viande et du poisson. Ils sont rarement végétariens. Ils se nourrissent de divers espèces animales. Dans la nature, l’homme prend de la vie pour entretenir la sienne. Le « végétarien » n’appartient pas à l’univers de la MTC, bien que certains maîtres suivent cette voie pour des raisons strictement personnelles. Notons cependant que la quantité de poisson ou de viande absorbée est beaucoup moins importante qu’en occident et, comme nous l’avons mentionné, s’incorpore dans un équilibre général du plat.

Les mauvaises habitudes alimentaires sont source de maladies. En fonction de l’âge, il faudra donc adapter son alimentation à son propre moteur. Un bébé mange moins qu’un enfant de 12 ans, qui a lui même moins de besoin qu’un adulte.

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